Scolarisation des jeunes sourds : document de réflexion du comité de pilotage de l’Unisda

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Retrouvez ici le dossier complet sur la réflexion de l’Unisda pour la scolarisation des jeunes sourds

Scolarisation des jeunes sourds

Document de réflexion – version du 7 Décembre 2010

Installé en septembre 2010, le comité de pilotage de l’Unisda sur la scolarisation des jeunes sourds s’est réuni à plusieurs reprises jusqu’en décembre 2010. Il poursuivra ses travaux au-delà de la journée de réflexion et de concertation du 8 décembre, organisée par le CIH (Comité Interministériel du Handicap).

Animé par Cédric LORANT, président de l’Unisda, ce comité de pilotage a mobilisé :

des représentants d’usagers :
- Clémentine Vié, présidente de l’AFIDEO (association française pour l’information et la défense des sourds s’exprimant oralement) ;
- Guy Garnier, président de l’ALPC (association pour la promotion de la Langue Française Parlée Complétée), trésorier adjoint de l’Unisda ;
- Didier Voïta, président de l’ANPEDA (association nationale de parents d’enfants déficients auditifs) ;
- Eliane Kéravec, administratrice du BUCODES (bureau de coordination des associations de devenus sourds et malentendants), trésorière de l’Unisda ;
- François Giraud, administrateur de LEJS (loisirs éducatifs des jeunes sourds), vice-président de l’Unisda ;
- René Bruneau, président du MDSF (mouvement des sourds de France), vice-président de l’Unisda ;
- Françoise Quéruel, secrétaire générale de l’Unisda ;
- Delphine Cantin et Patrice Dalle, vice-présidente et président de l’ANPES (association nationale de parents d’enfants sourds)
- Philippe Boyer, président de la FNSF (fédération nationale des sourds de France).

des représentants des métiers de la communication accessible :
- Guylaine Paris, présidente de l’AFILS (association française des interprètes en langue des signes) ;
- Annie Boroy, responsable pôle codeurs de l’ALPC ;
- Aurore Dupin, présidente de l’ANCO (association nationale des codeurs LPC).

Ce document de réflexion au sujet de la scolarisation et de la formation des jeunes sourds a été rédigé sur la base :
- des expériences et témoignages apportés par leurs adhérents respectifs ;
- des analyses réalisées par les nombreux professionnels mobilisés au sein des réseaux associatifs (tels que : enseignants, enseignants spécialisés, enseignants de/en LSF, interprètes LSF, codeurs LPC, orthophonistes, psychologues, directeurs de services d’accompagnement) ;
- d’une mise en lien entre les réalités actuelles (organisations de terrain et textes de référence) et les attentes des publics concernés.

Plan du document (Version du 7 Décembre 2010) :

1. Conditions d’une scolarisation réussie en cas de surdité

2. Problématiques à prendre en compte depuis le diagnostic de surdité jusqu’à la fin du parcours de formation

3. Etat des lieux

4. Les attentes associatives

Synthèse :

- Modes de communication

Pour répondre de manière efficace à la mise en oeuvre de la loi Handicap de 2005 en matière de scolarisation, un élève sourd doit pouvoir être enseigné, selon ses choix et ses besoins personnels, dans la langue première notifiée dans son projet :
- LSF (+ français écrit) : ce qui implique l’enseignement de la LSF et en LSF,
- langue française seul (français oral + écrit) : ce qui implique un accompagnement adapté lors de certaines situations pédagogiques,
- langue française avec LPC (français oral + écrit) : ce qui implique un accompagnement « LPC » lors de certaines situations pédagogiques.

En outre, l’enseignement de la LSF peut être proposé en deuxième langue aux élèves et aux familles qui ont choisi la langue française comme langue première. Ces élèves pourront, s’ils le veulent, choisir l’option LSF lors des épreuves du baccalauréat.

Comme prévu dans la loi, la notification doit répondre au choix des parents, aux besoins de l’enfant et non pas être adaptée à l’offre proposée dans le secteur.

La qualification des professionnels d’enseignement et d’accompagnement doit être sanctionnée par un diplôme ou un équivalent :
- CAPES pour l’enseignement de la LSF,
- Certification complémentaire pour l’enseignement en LSF
- Licence professionnelle pour l’accompagnement LPC
- Diplômes d’enseignement (accès au CRPE) pour enseigner en LSF (ouverture aux candidats sourds).

L’emploi de professionnels recrutés comme AVS ou EVS ne correspond pas aux besoins de ces élèves, leurs conditions d’emploi et de formation ne pouvant garantir les compétences nécessaires.

- Lieux de scolarisation

Les dispositifs collectifs de regroupement concernent les élèves sourds dont le projet :
- est bilingue (LSF + français écrit) ;
- ou inclut le choix d’un apprentissage complémentaire de la LSF.
Un deuxième type de dispositif collectif concerne les élèves sourds
- ayant opté pour un projet « langue française », avec ou sans LPC,
- et ayant le désir ou le besoin d’établir des liens sociaux avec leurs pairs sourds.

La scolarisation individuelle concerne les élèves sourds ayant opté pour un projet :
- en seule langue française,
- ou en langue française avec LPC
- sans autres dispositions particulières

Le passage de la scolarisation individuelle à la scolarisation dans un dispositif collectif doit être possible dans les deux sens, selon l’âge et l’évolution du projet individuel.

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